John Andrew Perello, alias JONONE, naît dans le quartier de Harlem à New York en 1963. C’est dans ce décor, où le chômage et drogue règnent et où l’American Dream découvre son revers, que John s’initie au graffiti. À 17 ans, il apparaît d'abord sous les lettres de Junk, Junkills, Bloodthirsty, Jofa, puis sous le nom de JonOne qu’il adoptera et qu’il accompagnera du nombre 156 en référence à la rue dans laquelle il habite.

À l’époque, les bidons de peinture acrylique sont les moins bien protégés dans les magasins de peinture, et c’est donc cet outil que JonOne va peu à peu préférer aux bombes aérosol. Pinceaux, technique du dripping, JonOne révèle ainsi une production singulière qui s’affranchit des codes visuels habituels du mouvement. Entre abstraction et expressionnisme brut, le jeune vandale est rapidement comparé à Pollock ou encore Dubuffet. En 1984, il fonde avec d’autres graffeurs un collectif nommé 156 All Starz qui s’avérera être un catalyseur de rencontres décisives pour sa carrière. Avec notamment sa rencontre avec le français Bando qui l’invite à Paris où il décidera de s’installer en 1987.

À Paris, il insuffle la culture Graffiti originelle de New York aux côtés des pionniers du mouvement hip-hop français: Boxer, Sharp, Jayone, Skii, Joey, Shen et Solo, membres des groupes NTM et Assassin. Au cœur d’un atelier campé à l’Hôpital éphémère, JonOne s’essaiera à la peinture sur toile, une technique dans laquelle il excelle et qui lui ouvrira les portes des galeries Agnès.b puis Willem Speerstra, Magda Danysz, David Pluskwa et enfin Martine Ehmer. Des souterrains new-yorkais aux galeries du monde entier, JonOne continue d’être inspiré par la jungle urbaine et puise dans la ville pour mieux en retranscrire les énergies. Il se considère désormais plus comme un peintre que comme un graffeur et ses œuvres font partie des plus grandes collections d’Art Urbain.

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